Premier contact : Opel Astra Hybrid 180 GS Line

 »Bel enfant transfrontalier »

Passée dans le groupe Stellantis, la nouvelle Astra partage sa base technique avec les DS 4 et Peugeot 308, notamment une motorisation hybride rechargeable. La robe est très personnelle, la suite franchit un cap en prestations de conduite et de confort. Quelle est sa personnalité ?

Dans le giron de Stellantis, les marques de FCA et PSA cherchent chacune à affirmer leur personnalité. Ainsi, Opel se forme une identité propre pour trouver sa place auprès des autres copines du groupe. Une mission qui s’est déjà fait remarquer de belle manière avec un Mokka assez fort puis avec le nouveau style du Grandland. Avec caractère plus dynamique ette sixième génération de l’Astra, depuis 1991, au dessin à la fois musclé et épuré est bien dans cette foulée.

Bien posée sur le chassis et les trains roulant de sa cousine sochalienne Peugeot 308, l’Astra offre un comportement routier serein, efficace et jamais piégeux.La ligne sobre et dynamique de l’Astra apparait solidement ancrée à la route.
C’est une réalité au volant. Un zest de sportivité avec cette version GS Line qui rappelle dans sa définition, la finition GT Line de la 308… L’esprit Stellantis est aussi de l’autre coté du Rhin.Allure « carrée », ailes « épaulées », dessin simple de la partie arrière et montant C en « aileron » de requin assoient visuellement l’Astra quand on la suit sur la route

Pour son arrivée sur le marché, la compacte franco-allemande de 4.37 m. propose deux motorisations essence de 110 et 130 ch. avec les bien connus trois cylindres «Pure Tech» turbo, un quatre-cylindres Diesel turbo de 130 ch. et l’hybride rechargeable de 180 ch. de ce premier essai. Suivront sa version 225 ch. bien connue aussi chez Stellantis, puis une 100% électrique. Proposée en cinq finitions, Édition, Élégance, Élégance Business, GS Line et Ultimate, la PHEV 180 reçoit donc un bloc essence quatre cylindres 1.6 lL couplé à un moteur électrique délivrant 81 kW (110 ch.). Le tout est marié à une boîte automatique à huit rapports, la bien connue EAT 8. La puissance cumulée atteint 180 ch. permet une vitesse maximale de 225 km/h (135 km/h en tout-électrique) et l’exercice du 0 à 100 km/h est assuré en 7.9 s. C’est bien suffisant pour une voiture dont la vocation n’est pas d’être une sportive.

À bord, comme dans la nouvelle Opel Corsa, l’on constate rapidement une certaine sobriété, finalement assez fréquente outre-Rhin. Mais ne parlons pas que d’austérité germanique. Une touche de gaîté est apportée par des inserts rouges, conjugaison cependant surprenante avec la carrosserie couleur or de notre essai. Nous sommes bien dans un univers fondamentalement différent de celui des DS4 et 308. Mais l’instrumentation est flatteuse et facile à lire. Les menus des écrans sont personnalisables. Côté habitabilité, les passagers bénéficient d’un assez bon espace à l’arrière…pour deux. Et sous un hayon en matériaux composites, nous disposons d’un espace de 352 litres, contre 422 pour les versions thermiques sans batteries.

Après avoir plus facilement trouvé une bonne position de conduite que dans une 308, dans un siège ferme l’on va rapidement savourer un comportement aussi ferme, autre tradition allemande. Avec une base appréciée lors de nos divers essais de 308, le compromis recherché par les ingénieurs Opel est un peu différent, avec des tarages de suspension et un réglage d’assistance de direction spécifiques, la fermeté est bien au programme mais le confort reste très acceptable Cette berline PHEV alourdie par ses batteries n’a pas l’ambition de devenir une sportive. Elle gère, par contre, bien sa masse grâce à une certaine agilité. Mais prenez soin de bien doser le freinage. Annoncée pour 61 kilomètres d’autonomie électrique WLTP, la batterie de 10.7 kWh nous permettra d’en parcourir seulement 47. Elle sera rechargée en 7 heures sur une simple prise domestique et en 3 heures 55 sur une borne AC 11 kW, avec le chargeur de 3,7 kW.

Si elle reprend la plate-forme EMP 2 version 3 des DS 4 et Peugeot 308 comme leurs deux motorisations essence 110 et 130 ch, le Diesel 130 ch et l’hybride rechargeables de 180 ch. cette Opel Astra s’est fait un devoir de se distinguer.Depuis 1991, cela fait donc plus de 30 ans que l’Opel Astra a succédé à la Kadett, sa sixième génération aimerait bien faire de l’ombre à la Golf de VW, autre allemande iconique.La compacte d’Opel a grandi de 4 cm. (4.37 m.) pour cette sixième génération. Cela aidera t-il l’Astra à grandir dans le cœur des Européens pour rester une star de Rüsselsheim ?Le dessin de la carrosserie de l’Opel Astra se veut plus consensuel que celui, très (trop ?) scupltural, de la Peugeot 308 dont les lignes peuvent gêner quelques habitués du lion.Cette livrée bicolore associée aux grandes roues « diamantées noires » inscrit la nouvelle Astra dans la lignée des Corsa, Mokka et Grandland et dans une moindre mesure Crossland.Le regard « Vizor » , une agréable signature visuelle frontale qui marie sobre élégance et sportivité Le confort des passagers de cette Opel Astra n’est pas oublié, surtout si on voyage à deux à l’arrière. Le passager du milieu devra composer. Hybridation oblige, le volume du coffre de 422 l. des versions thermiques passe à 352 l., soit 70 l. de moins. En rabattant la banquette (2/3-1/3), ce volume atteint 1268 l, mais ne dispose pas de plancher plat.Un coffre suffisant mais pas exceptionnel pour la catégorie.
La faute est à chercher du coté de l’hybridation et de la batterie. Des sièges avant au bon maintien et aux réglages électriques faciles à utiliser (selon les versions) .Une classique banquette arrière annoncée pour trois places… dont une centrale un peu juste du point de vue du confort ! Avec un double écran personnalisable de 10 pouces chacun, dont un est tactile, le poste de pilotage entoure le conducteur. Baptisés «Pure Panel», ils sont recouverts de verre.Sobriété, clarté, simplicité et nouveau volant trois branches multifonction pour le conducteur de l’Opel Astra 2022.Comme pour la carrosserie, la qualité d’assemblage de l’intérieur ne soulève aucune critique. Ce même si le plastique est vraiment omni présent. Brillant ou laqué sur la console et moussé sur la planche de bord il est d’assez bonne qualité.Joli style pour l’ensemble « Pure Panel » qui se révèle agréable à l’oeil et à l’usage. Derrière une signature lumineuse particulièrement réussie, même si elle est plus discrète que celles de la cousine 308, se cachent des phares adaptatifs «Intelli-Lux» de 84 leds chacun.Une « petite » motorisation hybride de seulement 180 ch qui rend de bons services et se révèle agréable au quotidien sans nuire à l’agrément de conduite par rapport à la version 225 ch vue sur la… Peugeot 308.Agile en accélérations, notamment en mode «Sport» avec une direction précise et des accélérations agréables, mais avec un poids de 1 678 kg, le freinage se doit d’ être bien dosé.n mode tout-électrique, nous avons parcouru 47 km., pour 61 km. annoncés en cycle WLTP. Avec une prise simple, comptez environ 7 heures pour recharger l’Astra Hybrid 180.Un dessin simple et agréable pour les feux arrière de la nouvelle Astra.Pour avoir beaucoup fréquenté lors de ses débuts de journaliste les anciennes Opel Kadett, celles de General Motors France à Gennevilliers notamment, votre serviteur doit reconnaître qu’il a été plus qu’agréablement surpris de retrouver l’ADN, stylistique notamment et pas seulement, des stars de Rüsselsheim dans cette nouveauté. Surprenant et finalement si logique, félicitations aux équipes du Blitz !

Comme le très réussi Mokka, cette sixième génération d’Astra représente un nouveau départ pour le constructeur allemand redevenu à nouveau sexy. Ah, la Manta GSi ! Opel tire profit de cette plateforme, en y apportant la «Deutsche qualität», audacieuse sans être tranchante, bien motorisée, bien équipée et de belle qualité. Seul son prix en motorisation hybride peut décevoir. Vivement notre essai de la 130 ch. essence !

Prix : 38.800 euros en GS Line (35.550 euros en «Édition Hybrid» à l’équipement simplifié).

Concurrence : Citroën C4, Ford Focus, Kia Ceed SW, Peugeot 308, Renault Mégane E-Tech, Seat Leon e-Hybrid, Toyota Corolla et Volkswagen Golf 1.4 eHybrid.

Atouts : design épuré, confort, nombreuses technologies, fluidité de l’écran tactile central, systèmes d’aides à la conduite, insonorisation à bord, qualité de fabrication, comportement serein, caractère dynamique, fonctionnement hybride rechargeable souple, sobriété et style général réussi.

Faiblesses : matériaux parfois décevants, graphismes des interfaces, bruit des clignotants, espace aux places arrière, volume du coffre réduit, poids important, suspensions trépidantes sur mauvais revêtements et prix élevé.
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