WEC 2023 / 6 Heures de Spa : Toyota au métier, Ferrari de plus en plus gourmand

Gros soucis dans les crânes juste avant le départ de cette édition 2023 des 6 Heures de Spa. Comme souvent dans cette partie des Ardennes belges, la pluie parle d’une drôle de façon aux ingénieurs météo.

Quand la météo s’en mêle !

En haut des Combes, la piste est mouillée, en bas, vers la ligne de départ, c’est piste sèche ou à peu près. Alors, forcément, il n’est pas simple de choisir les bonnes enveloppes.La Toyota de Conway elle part en slick, les Ferrari, une des Cadillac, celle de Bamber et les deux Peugeot partent en pluie. La Porsche de Van Thoor aussi.On comprend la prise de risque des hommes de Toyota dont la voiture devait subir la pression des deux Ferrari. D’ailleurs, dès le premier tour ce fut un désastre pour Conway qui chuta en 7ème place, complètement dépassé par la majorité des hypercars !Un coup du sort sauva la mise des Japonais. Sortie de route d’une Porsche GTAM, beaucoup de temps pour la sortir, plus de 15 minutes, juste, le temps pour la piste de s’assécher. En moins d’un tour, Conway passait ses concurrents chaussés en mouillé, on avait rarement vu un rattrapage aussi bien asséné !

Les deux Ferrari passèrent au stand, y perdirent un temps fou et repartaient un tour derrière leurs rivales. La course avait pris un tour bien plus scabreux pour elles.

Ferrari, Porsche et Cadillac perdent chacun une voiture

Après deux heures de course, si Conway menait la meute, derrière pointaient deux Porsche : celle de Van Thoor et celle de Christenssen. La Cadillac de Van der Zande, elle, était partie à la faute en entamant le Raidillon, sortant violemment dans cet endroit si peu hospitalier.

Un peu plus c’est une autre grosse pointure qui disparaissait peut-être en panne d’essence puisque Van Thor s’immobilisait juste après l’entrée des stands. Full course yellow pour dégager la 936 et hop, Buemi filait se refaire un petit plein à pas cher, belle opération du Suisse qui mettait en tête un instant la Toyota 8 partie dernière sur la grille.

Une nouvelle neutralisation allait même permettre aux deux Toyota d’être seul dans le même tour. Ce fut lorsque notre ami Jacques Villeneuve se faisait percuter par une Ferrari GTAM.

Peu à peu, la course reprenait son rythme. Mais décidément, la folie n’avait pas quitté ce coin des Ardennes. Superbement revenues derrière les Toyota, les deux Ferrari perdaient une unité lorsque Fuocco mettait la sienne dans le mur après avoir mis de nouveaux pneus. Le débat sur la chauffe des enveloppes sera sans doute en tête du hit parade lors des prochaines réunions officiels/constructeurs.

Un nouveau très long safety car allait permettre de tout recaler et au restart, les deux Toyota faisaient la nique à la Porsche de Makowiecki, un peu naïf sur ce coup qui faisait perdre aussi 10 secondes à la Cadillac de Lyn et la Ferrari rescapée de Calado.

Après un denier énervement de Kobayashi dans le Raidillon pour passer son ami Harrley, les deux nipponnes pouvaient rallier l’arrivée sans plus de pépin. Mais que ce fut rude et obligatoirement parfait. Pour les deux Ferrari, le choix des pluies en début de course fut rédhibitoire mais en rythme de course c’étaient elles les plus rapides en ce samedi ardennais. De très bonne augure avant les 24 Heures qui promettent d’être grandiose. Qu’il est beau ce rapproché de James Calado qui passait l’ami Mako dans le dernier tour et offrait ainsi un nouveau beau podium à la marque de Modène.

Un beau salut est à adresser à Cadillac, en belle forme. Malgré la rude sortie de van der Zande les deux américaines ont été vues en belles positions.

Que dire de Peugeot ? De plus en plus les options choisies semblent caduques. Cette semaine pourrait être essentielle pour la marque de Sochaux, Carlos Tavares devra sans doute ou cesser l’aventure ou permettre de repenser le projet. Il se murmure dans les coulisses qu’une version 2024 est sur les rails. Elle sera sans doute plus conventionnelle. Souhaitons qu’elle soit plus efficace que la 9X8.

Dans les groupes, en LMP2, les locaux, ils habitent au pied du circuit, de WRT mataient une bande de très haut niveau.

En LMGTEam, Lilou Wadoux, associée à Rovera et Compano, l’emporte après la belle deuxième place de Portimao.

Tout ce beau monde a déjà un somptueux rendez vous dans six semaines dans la plus belle ville du monde (non non, je ne suis pas chauvin). Il y a une sacrée partie à jouer et évidemment, nous en serons pour les malheureux qui n’ont pu trouver un billet si rare désormais.

Ci dessous les classements dans chacunes des trois catégories

Photos : FIA/WEC.
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